Quel parcours professionnel pour un développeur ?
Teen-Code s'est intéressé à des parcours de développeurs qui ont construit leur voie de manière personnelle avec créativité et originalité. Découvrez leur chemin et leurs conseils !
Aujourd'hui, rencontre avec Laurent Victorino, fondateur du studio de jeux vidéo Monkey Moon

1. Quelle est ton activité professionnelle aujourd'hui ?
Je suis développeur de jeux vidéo à la tête de la société Monkey Moon. En plus de cela je suis intervenant en programmation et Unity 3D dans plusieurs écoles à Lyon.
2. Quelle part de ton temps consacres-tu encore à la programmation ?
Actuellement 80% de mon temps est dédié à la programmation et 20% à la gestion de la société, à l’organisation des équipes, et au suivi du projet. Malheureusement, la seconde partie empiète de plus en plus sur la première.
3. D'où es-tu parti ? Comment as-tu commencé à programmer ?
J’étais en 4eme ou en 3eme lorsque j’ai réellement commencé la programmation. J’ai toujours été attiré par les ordinateurs et je voulais comprendre comment ils fonctionnaient. Très vite, avec un de mes meilleurs amis avec qui nous apprenions à programmer par nous-même sur notre temps libre, nous étions dispensés de cours de technologie et passions l’ensemble du cours à réparer et à bricoler les ordinateurs du collège.
4. Qu'est-ce qui t'a motivé à persévérer ?
C’est un univers passionnant. On peut littéralement faire faire ce qu’on veut à une machine lorsqu’on comprend comment elle fonctionne et qu’on maîtrise un langage de programmation. Le fait de développer des choses (sites, applications, jeux vidéo…) et de pouvoir les partager et les montrer est très gratifiant. C’est un engrenage, dès qu’on y met le doigt, si ca nous plaît, c’est très difficile de s’arrêter.
Voilà pourquoi, 20 ans après mon premier « Hello World » je suis encore en train de programmer.
5. Quels ont été les moments décisifs de ton parcours et pourquoi ?
Lorsque nous étions au collège, avec cet ami avec lequel nous avions commencé la programmation, nous passions toutes nos vacances enfermés à développer des sites et à améliorer nos connaissances. C’est sans doute ce moment qui a été déclencheur pour moi.
Et plus tard, alors que je décrochais au lycée et n’avais pas vraiment de perspectives d’avenir, un ami est revenu d’un Salon de l’Etudiant en me disant qu’il avait trouvé une école d’ingénierie informatique susceptible d’être intéressée par des personnes comme moi (plus intéressées par la pratique que par la théorie, et pas forcément adaptées au système) et que la seule obligation était d’avoir mon Bac.
C’est, je crois, vraiment à ce moment que j’ai réalisé que, malgré mon parcours scolaire chaotique, je pouvais transformer cette passion en projet professionnel. Et c’est ce que j’ai fait 🙂
6. Que t'a apporté la connaissance de la programmation, dans ton travail mais aussi dans la vie de manière plus large ?
La programmation, malgré ce que les non-initiés semblent penser, n’est qu’une question de logique. Savoir quel bloc mettre à quelle place afin de réussir à faire ce qu’on veut faire.
Cette logique permet d’appréhender le monde, et les problèmes de tous les jours de façon différente. Il est parfois important, en programmation, de raisonner différemment pour régler des problèmes. Cela peut apporter une ouverture d’esprit qui peut faire la différence.
J’ai donc tendance à envisager plein de possibilité pour régler une seule question. Cela me permet (parfois ;)) de faire des choix plus pertinents.
7. Quels conseils donnerais-tu à des jeunes aujourd'hui pour les intéresser à la programmation ?
Ne pas abandonner, jamais. Et toujours apprendre de nouvelles choses. La programmation est un domaine de connaissance inépuisable. Il y a toujours de nouveaux langages, paradigmes, techniques, algorithmes… Il faut savoir commencer petit, et ne jamais s’arrêter.
Pour moi, sans doute par déformation professionnelle, le meilleur moyen d’apprendre quelque chose est de mettre les mains dedans et de jouer avec. La pratique est essentielle, il ne faut pas hésiter à essayer pour comprendre. Il n’y a rien de dangereux à jouer au savant fou lorsqu’on débute en programmation. Modifier des valeurs, essayer, re-modifier, essayer, et voir ce qui se passe.
Une fois qu’on connaît le fonctionnement des rouages de base il devient plus facile de créer ses propres nouveaux rouages pour transformer le système au complet.
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